Vous avez sûrement noté que Dana,
qui a mené de mains de maître,
la communauté "le thème de la semaine" ,
a dorénavant passé le flambeau à Lajemy.
Cette semaine , le casse-tête à exploiter est
LA LAINE
Vivant au Maroc, je ne pouvais pas laisser passer
si belle occasion de vous montrer quelques belles images
de beaux tapis marocains en laine.
(Image du net)
C’est la race du mouton, l’alimentation et le climat qui déterminent la qualité de la laine. La meilleure laine provient de la première tonte de l’animal, puis de la zone du cou et des épaules.
(Image du net)
La toison est formée en plusieurs tas en fonction de la beauté de la boucle. On transforme en feutre la laine inférieure et le reste est réservé au tissage. On se serre de laines différentes pour la chaîne et pour la trame. Ensuite, on prépare la laine pour le filage en la mettant en pelote. On la démêle en l’étirant avec les deux mains et avec un peigne spécial sur de longues pointes de métal plantées verticalement sur un cadre de bois triangulaire que l’on tient en général entre les genoux. Il s’agit de disposer parallèlement les fibres, on obtient un fil solide, doux et satiné qui servira pour la fabrication des tapis.
On peut aussi carder la laine avant le filage : on le travaille alors une poignée après l’autre, à partir de pelotes aérées et duveteuses, en tirant plusieurs fois dans différentes directions sur les deux rangées de dents d’un instrument à carder. Le but recherché est alors l’exact contraire de celui du peignage : disposer les fibres au hasard pour qu’elles partent dans tous les sens. Ici le fil sera doux, bouffant et reflètera peu la lumière, il sera plus résistant à diamètre égal comparé à celui de la laine peignée. On l’utilise pour les vêtements et les couvertures. En revanche, on emploie la laine peignée pour les tapis.
(Image du net)
Le filage permet ensuite de former des fils de laine. L’instrument de base est le fuseau manuel : on prend un brin de fil dans la pelote de laine peignée et on l’attache au fuseau que l’on fait rouler sur sa cuisse et que l’on tourne entre le pouce et les autres doigts pour donner l’impulsion de départ. Sa rotation tord le fil qui s’allonge au fur et à mesure que la laine se dévide de l’écheveau enroulé autour du bras de la fileuse ou d’une quenouille. Quand le fuseau touche le sol, on le remonte d’un mouvement sec, on enroule le fil et l’opération recommence. On utilise aussi le rouet manuel.
Le metier à tisser vertical convient aux situations sédentaires et permet de réaliser des tapis larges d’un seul morceau. Ce métier est constitué de deux barres horizontales appelées ensouples. Une barre de lisse et une baguette permettent de séparer les fils de chaîne(2). Les navettes des fils de trame (3) pendent devant le métier. Au fur et à mesure que le travail avance, la partie tissée est enroulée sur l’ensouple inférieure. On y travaille assis face au métier et toujours à la même hauteur. Le métier est habituellement monté dans la pièce principale de la maison.
(Image du net)
En milieu rural, le travail de la laine est essentiellement effectué par les femmes (sauf la teinte)
Dans les villages reculés du Maroc, c'est leur seul possibilité de ressources.
Actuellement, elles sont le plus souvent regroupées
en coopératives, afin que leur travail soit correctement rémunéré.
L'hiver arrive,
mettez vos petites laines!
Amitiés
Majorelle